Une période de chômage qui démarre c'est toujours beaucoup de désillusion sur le monde du travail mais c'est également le moment où démarre l'allocation qui va se substituer en partie au salaire, pendant une période de deux ans. Il s’agit de l’Are, allocation de retour à l’emploi, qui est versée mensuellement pendant toute la période de couverture par l’assurance chômage. Et après, qu'en est-il ? Quelles sont les aides possibles pour palier à la fin de sa période de chômage sans reprise d’activité ?

La durée d’indemnisation par l’assurance chômage

Le droit à l’indemnisation par l’assurance chômage dépend du nombre de trimestres cotisés au titre d’un emploi salarié, en CDD comme en CDI. Cette durée(aussi appelée période de référence) doit être d’au moins 6 mois (soit 130 jours travaillés ou 910 heures travaillées) au cours des 24 derniers mois. Un Sjr, salarie journalier de référence, est ensuite calculé pour déterminer quelle indemnité mensuelle va être versée au bénéficiaire.

Le régime d’assurance chômage assure la continuité des revenus au chômeur, mais l’indemnisation du chômage pourra ne pas se faire immédiatement en cas de rupture du contrat de travail à l’initiative du salarié (démission). Un délai de carence de 141 jours est alors observé. En cas de licenciement en revanche, la période de carence est ramenée à 7 jours avant le versement à taux plein du montant de l’allocation journalière.

Ce revenu de remplacement qu’est l’allocation de retour à l’emploi est soumise à la condition de recherche active d’un emploi de la part du bénéficiaire chômeur. Mais même en respectant cette stricte condition, l’Are prend fin au bout d’une certaine durée d’indemnisation définie par la durée d’affiliation au régime d’assurance chômage du chômeur.

Pour percevoir l’allocation chômage, il faut se rendre à son agence Pôle Emploi et en faire la demande.

Note : il est possible de cumuler emploi et chômage sous certaines conditions, et même de bénéficier d’un versement des indemnités sous forme de capital afin de pouvoir procéder à la création ou à la reprise d’une entreprise (voir Arce, aide à la création ou la reprise d’entreprise). En cas de continuité du versement de l’indemnité mensuelle pendant le cumul, l’allocation d’aide sera diminuée en fonction des revenus annexes générés par la reprise d’un emploi ou la création d’une entreprise, mais la durée d’indemnisation peut alors être prolongée sous certaines conditions.

Après le chômage ?

Après le chômage, il y a le travail ou le chômage, vérité de LaPalice mais d'une criante vérité. Soit le demandeur d'emploi réussit à trouver un emploi ou il devient un demandeur d'emploi en fin de droit. En fin de droit signifie pour l'administration Pôle Emploi, que la période des 2 ans d'allocation s'achève. Il y a quelques pistes si trouver du travail relève parfois du parcours du combattant, la possibilité de se donner du travail en créant une activité artisanale ou commerciale doit toujours être envisagée. Des partenaires existent, il faut aller à leur rencontre, en premier le conseiller de Pôle Emploi mais également les chambres consulaires.

Les aides ?

Il y a tout d'abord des aides spécifiques à Pôle Emploi qui sont l'ASS ou le RSA. L'ASS est l'Allocation de Solidarité Spécifique et le RSA, le Revenu de Solidarité Active. Pour bénéficier de ce dispositif d'aide, il est impératif de remplir pleinement les conditions. Par exemple, pour obtenir le versement de l'Allocation de Solidarité Spécifique (ASS)  il faut avoir travaillé 5 ans au cours des 10 dernières années et disposer de ressources inférieures à 1 113 euros par mois si on est seul ou 1 749 si on est en couple. Ces informations ne correspondent pas à des déclarations sur l'honneur mais elles demandent à être prouvées par la présentation du dernier avis d'imposition. D'autres aides hors du dispositif classique d'aides de Pôle Emploi sont gérées par les CAF qui prennent le relais pour toutes les questions de logement et d'aides sociales.

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