Arnaques aux impôts : nos conseils pour les éviter

Chaque année, la période de déclaration fiscale voit fleurir de nombreuses tentatives d’arnaques visant les contribuables. Entre faux messages de la DGFiP, promesses de remboursements illusoires et demandes frauduleuses de données bancaires, les escrocs redoublent d’imagination pour piéger les particuliers comme les entreprises. Pour éviter de tomber dans leurs filets, il est essentiel de connaître leurs méthodes et d’adopter les bons réflexes. Découvrez dans cet article les arnaques fiscales les plus courantes et nos conseils pour vous en prémunir efficacement.

Chaque année, la période de déclaration des revenus est propice à une recrudescence d’arnaques qui ciblent aussi bien les particuliers que les entreprises. Les escrocs rivalisent d’ingéniosité pour usurper l’identité de la DGFiP, en envoyant des mails ou SMS frauduleux.

Bien souvent, ces messages reprennent l’en-tête ou la signature de l’administration fiscale afin de paraître authentiques. Les techniques varient et permettent aux auteurs de dérober des données précieuses à leurs proies.

L’une des méthodes les plus répandues consiste à envoyer de faux courriels ou SMS se faisant passer pour la DGFiP. Ces messages, souvent bien imités, arborent les logos officiels et peuvent même contenir des liens vers des sites web qui ressemblent à s’y méprendre au portail officiel des impôts.

Leur but est de vous inciter à cliquer sur un lien et à fournir vos informations personnelles ou bancaires, sous prétexte d’une vérification ou d’une régularisation urgente de votre situation fiscale

Pour rendre leur escroquerie crédible, les fraudeurs annoncent généralement un remboursement d’impôt d’un montant précis, par exemple 115,49 € ou 218,80 €, pour donner l’illusion d’un calcul administratif authentique.

La victime est alors invitée à cliquer sur un lien menant vers un faux site où elle doit saisir ses coordonnées personnelles et bancaires. L’objectif est de subtiliser ces informations pour les exploiter frauduleusement, notamment en procédant à des prélèvements non autorisés sur le compte bancaire de la victime.

Les arnaques ne se limitent pas aux promesses de remboursement. Certains messages prétendent détecter des transactions suspectes, notamment en lien avec les cryptomonnaies, et menacent d’une majoration fiscale si la situation n’est pas régularisée rapidement.

Le message contient un lien vers un faux site, conçu pour voler vos données sensibles. D’autres fois, la menace porte sur des arriérés d’impôts, avec des sanctions brandies comme l’intervention d’un huissier ou la saisie de biens si un paiement n’est pas effectué sous 48 ou 72 heures.

Face à la multiplication de ces escroqueries, quelques réflexes simples permettent de se prémunir efficacement.

Le fisc ne demande jamais de coordonnées personnelles ou bancaires par e-mail, SMS ou téléphone. Si vous recevez une telle sollicitation, ne répondez pas et ne cliquez sur aucun lien.

En cas de doute, contactez directement votre centre des impôts en utilisant les coordonnées officielles disponibles sur le site impots.gouv.fr. Cette précaution vous protège contre la majorité des tentatives de phishing.

Vérifiez systématiquement l’adresse e-mail de l’expéditeur. L’administration fiscale utilise uniquement des adresses se terminant par @dgfip.finances.gouv.fr. Toute autre extension est un signe d’arnaque.

De même, assurez-vous que les liens contenus dans les messages renvoient bien vers des sites officiels en .gouv.fr. Les sites frauduleux imitent souvent l’apparence des sites officiels, mais leur adresse diffère, par exemple en se terminant par « -gouv-fr  ».

Pour protéger votre espace personnel sur impots.gouv.fr, choisissez un mot de passe fort, unique et difficile à deviner.

Dès l’été 2025, la double authentification sera d’ailleurs généralisée, ajoutant une couche de sécurité supplémentaire grâce à l’envoi d’un code de sécurité par courriel. Cette mesure vise à limiter les risques de piratage et à garantir la confidentialité de vos données fiscales.