Contraception gratuite pour les femmes de moins de 25 ans depuis le 1er janvier 2022
Depuis le 1er janvier 2022, la contraception (pilule hormonale, stérilet, implant...) est remboursée à hauteur de 100 % pour les femmes de moins de 25 ans.
Contraception gratuite pour les femmes de moins de 25 ans
La contraception féminine constituait un poste de dépense non négligeable pour les femmes. En effet, la contraception masculine étant peu développée, cette charge repose majoritairement sur les femmes. Afin de faciliter l’accès des femmes à la contraception, peu importe leur situation financière, la gratuité de ses dispositifs a été étendue. Nous expliquons dans cet article les raisons de cette extension, qui peut en bénéficier et les modes de contraceptions éligibles à ce dispositif.
Pourquoi étendre la gratuité aux femmes de moins de 25 ans ?
Le gouvernement l’avait annoncé début septembre, la mesure visant à étendre la contraception aux femmes de moins de 25 ans entre en vigueur le 1er janvier 2022. L’âge de 25 ans n’est pas anodin, en effet, c’est l’âge ou beaucoup de jeunes femmes gagnent en autonomie et quittent la complémentaire santé de leur foyer. De plus, on constate un recul de la contraception chez les jeunes femmes dont le premier motif serait leur situation financière.
« C’est insupportable que des femmes ne puissent pas se protéger, ne puissent pas avoir une contraception, si elles en font le choix, parce que ça leur coûte trop cher dans le budget » soulignait Olivier Véran le 9 janvier.
Cette gratuité vise à faire baisser le taux d’IVG qui a augmenté 2021. Effectivement, les données de la Direction de la recherche, des études de l’évaluation et des statistiques (Drees) indiquent que 2,57 % des femmes entre 20 et 24 ans ont eu recours à une IVG en 2020 contre 2,18 % en 1990.
Les modes de contraceptions éligible et non éligible à la gratuité ?
Les modes de contraceptions éligibles
Tous les moyens de contraceptions ne sont néanmoins pas éligibles à la contraception. Les modes contraceptions éligibles sont :
- pilules hormonales de 1re ou de 2e génération ;
- implant contraceptif hormonal ;
- stérilet ;
- contraception d’urgence hormonale.
Ces moyens de contraceptions seront remboursés à hauteur de 100 % par l’Assurance maladie sans avance de frais.
Les modes de contraceptions non éligibles
La contraception restera payante pour les femmes employant d’autres moyens de contraception tel que :
- Préservatifs (féminin ou masculin) ;
- Patchs ;
- Crèmes spermicides ;
- Anneaux vaginaux ;
- Et les pilules de 4e et 5e génération.
Il est à noter que ce dispositif de gratuité prend aussi en charge la consultation d’une sage-femme ou d’un médecin dans l’objectif de se faire prescrire un contraceptif ou d’examen biologique en rapport avec la contraception
Qui peut bénéficier du dispositif ?
Depuis 2013, la contraception était déjà accessible gratuitement pour les jeunes filles de 15-18 ans. Les femmes de moins de 25 ans pourront dorénavant bénéficier de cette gratuité. Ce sont 3 millions de jeunes femmes qui pourront maintenant accéder à certaines contraceptions gratuites et sans avance de frais. Pour les femmes de plus de 26 ans, rien ne change, l’Assurance maladie continue de rembourser à hauteur de 65 % des contraceptions délivrées sur ordonnance. Par ailleurs, les députés prévoient un rapport du gouvernement au parlement concernant la contraception masculine. Toutefois, pour l’heure seules deux marques de préservatifs (EDEN et Sortez couverts !) sont remboursées à hauteur de 65 % quand ils sont délivrés sur ordonnance.
Certaines femmes, du fait de leur situation financière, renoncent à la contraception. Afin de réduire le frein financier et dans l’objectif d’abaisser un taux d’IVG en progression, le gouvernement a étendu la gratuité de certains modes de contraception aux femmes de moins de 25 ans. En effet, l’assurance maladie remboursera à hauteur de 100 % et sans avance de frais ces contraceptifs. Néanmoins, la majorité des moyens de contraceptions restent payants.