Le marché de l'occasion est en plein essor. Les internautes sont nombreux à gagner de l'argent grâce à Vinted ou Leboncoin. Faut-il le déclarer au fisc ?

Sur des plateformes numériques telles que Vinted ou encore Leboncoin, certains contribuables parviennent à générer quelques revenus qui leur permettent d’acheter d’autres vêtements de seconde main, ou de se constituer une petite épargne. À l’heure où il convient d’entamer les démarches pour procéder à sa déclaration de revenus, il est utile de se demander si, oui ou non, il faut signaler les fonds générés par la revente d’objet d’occasion aux impôts. On vous dit tout.

Faut-il déclarer les revenus perçus via la revente d’objet d’occasion aux impôts ?

Pour des raisons économiques et écologiques, de nombreux Français se sont tournés cette année encore vers l’achat, mais aussi la revente, d’objets et de vêtements d’occasion. Sur des plateformes numériques et applications mobiles telles que Leboncoin ou encore Vinted, des millions d’utilisateurs parviennent à générer des revenus et à améliorer leurs fins de mois.

Quand les recettes ont été particulièrement bonnes en 2023, il convient de les mentionner dans votre déclaration d’imposition 2024.

Des ventes occasionnelles qui ne nécessitent pas de déclarer les fonds encaissés

Si le marché de la seconde main est en plein essor, tous ceux qui se délestent d’un meuble ou de quelques tee-shirts ne génèrent pas des revenus conséquents via la revente de biens d’occasions. En effet, lorsque les ventes sont occasionnelles et que quelques centaines d’euros sont encaissés par ce biais, il n’est pas nécessaire de mentionner les quelques billets perçus à l’administration fiscale.

Des plafonds à respecter pour éviter d’être taxé sur la revente d’objets d’occasion

Néanmoins, lorsque les revenus générés par la revente d’objets d’occasion dépassent certains plafonds, il convient de les mentionner sur votre déclaration d’imposition, car les sommes perçues sont susceptibles d’être imposables. Si tel n’est pas le cas de toutes les ventes réalisées sur la plateforme, les objets de luxe, métaux précieux et autres objets d’art de seconde main, de par leur prix élevé, doivent parfois faire l’objet de prélèvements fiscaux.  

Quelles sont les ventes d’objets d’occasion soumises à l’imposition ?

Lorsqu’un particulier utilise les plateformes numériques telles que Leboncoin ou Vinted pour générer des revenus via la revente d’objets ou de vêtements d’occasion, il arrive que ses ventes soient soumises à imposition. Pour éviter des sanctions en cas de contrôle, nous vous conseillons de déclarer les transactions qui suivent.

Les ventes de bijoux d’occasion dont le prix est supérieur à 5 000 €

Quand vous vendez des bijoux, des objets d’art, ou de collection dont le montant est supérieur à 5 000 €, vos bénéfices sont soumis à l’imposition. La taxe forfaitaire sur les métaux précieux, d’un taux variant entre 6 et 11 % vous sera prélevée par l’administration fiscale après que vous ayez déclaré cette source de revenus supplémentaire sur votre déclaration d’imposition.

Des déclarations aux impôts dès 20 transactions effectuées sur une plateforme d’occasion

Aussi, lorsque les ventes réalisées sur Leboncoin ou Vinted sont supérieures à 20 ou que vos bénéfices sont supérieurs à 3000 € en 2023, une déclaration s’impose. Cette fois-ci, les revenus générés seront taxés selon l’imposition des plus-values de cession de biens meubles. Le taux de prélèvement sera équivalent à 19 % de vos bénéficies. Notez qu’un bilan annuel Vinted est disponible sur la plateforme et vous permet de définir si oui ou non, vos bénéfices doivent être mentionnés au fisc.

Qu’en est-il de la vente professionnelle d’objets d’occasion ?

Surfant sur la vague de la seconde main, certains particuliers se sont improvisés professionnels de la revente de vêtements ou de meubles d’occasion. Les activités d’achat-revente se multiplient et les revenus générés via ce métier doivent également être déclarés. Les concernés ne sont toutefois imposés qu’à partir de 305 € de chiffres d’affaires. Lorsque ce plafond est dépassé, deux choix fiscaux sont possibles :

  • Les professionnels ayant généré moins de 188 700 € en 2023 peuvent déclarer leurs revenus sous le régime micro BIC, accessible depuis une déclaration complémentaire d’impôt. Dans ce cas, 29 % des recettes sont taxées ;
  • Ceux qui ont perçu davantage d’argent en 2023, eux, peuvent opter pour la déclaration de revenus au régime réel, accessible depuis une déclaration professionnelle.

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