Ecobalyse : découvrez la nouvelle étiquette écologique des vêtements

À partir de l’automne prochain, les vêtements disponibles tant en ligne qu’en boutique seront dotés d’une nouvelle étiquette nommée Ecobalyse, visant à renseigner sur leur empreinte écologique. Initialement proposée sur une base volontaire, cette étiquette pourrait devenir incontournable à l’avenir.

L’outil Ecobalyse, présenté par le ministère de la Transition écologique en réponse à l’empreinte environnementale croissante de l’industrie textile, est une initiative conçue pour lutter contre cette problématique.

Développée en collaboration avec l’Agence de la transition écologique (Ademe), Ecobalyse vise à fournir une méthode facile et gratuite pour que les entreprises et les professionnels du textile puissent évaluer l’impact écologique de leurs produits.

Parallèlement, cet outil offre aux consommateurs la possibilité de prendre connaissance des impacts environnementaux des vêtements qu’ils envisagent d’acheter, favorisant ainsi des décisions d’achat plus responsables. Le ministère souligne l’objectif d’Ecobalyse : encourager des choix plus respectueux de l’environnement tant chez les producteurs que chez les consommateurs.

L’évaluation environnementale sera représentée par une échelle allant de 0 à un nombre illimité : un score plus élevé indique un impact environnemental plus important du vêtement. Cette évaluation inclura divers aspects de l’impact écologique d’un article de mode, tels que :

• Les émissions de gaz à effet de serre ;
• Les dommages causés à la biodiversité ;
• L’utilisation d’eau et d’autres ressources naturelles ;
• Les conséquences des pollutions sur les milieux naturels et les habitats.
• Le système Ecobalyse se matérialisera par un logo, actuellement en phase de conception.

La stratégie pour estimer le coût environnemental repose principalement sur l’évaluation du cycle de vie (ACV) des textiles, s’appuyant sur la norme européenne « Product environmental footprint » (PEF). Cette norme évalue l’impact sur le climat, la biodiversité, et l’usage des ressources naturelles telles que l’eau.

Pour affiner cette méthode, trois dimensions supplémentaires sont considérées :

• L’emploi de substances chimiques ;
• Le rejet de microfibres ;
• L’exportation des vêtements usagés vers l’étranger.

Le score final est ajusté à l’aide d’un facteur de durabilité, variant de 0,5 à 1,5, basé sur cinq critères reflétant les engagements des marques :

• L’étendue de leur gamme de produits ;
• La période de mise en marché ;
• Le choix des matières ;
• L’encouragement à réparer les produit ;
• La transparence sur la traçabilité de la production.

Selon le ministère de la Transition écologique, « les articles issus de marques particulièrement engagées bénéficieront d’un facteur de durabilité élevé (1,5), tandis que ceux provenant de marques pratiquant l’“ultra fast fashion” se verront attribuer un facteur bas (0,5) ».

Initialement, l’Ecobalyse ciblera exclusivement le secteur textile, mettant l’accent sur l’évaluation de l’impact environnemental des produits de cette catégorie. Cette approche initiale permettra d’adresser l’un des secteurs les plus impactants en termes d’empreinte écologique. Cependant, le plan envisagé ne s’arrête pas là.

À mesure que le système se développera et que son efficacité sera démontrée, il est prévu d’élargir son application à d’autres domaines également significatifs en termes d’impact environnemental. Parmi ces secteurs, l’ameublement et les produits cosmétiques sont spécifiquement mentionnés comme futures cibles.
 

Le ministère a initié une phase de consultation concernant le processus de calcul de l’Ecobalyse avec les intervenants du secteur textile, qui ont désormais la possibilité d’expérimenter l’outil via une plateforme en ligne. Cette étape permet aux entreprises et aux professionnels du secteur de tester la méthode proposée, d’évaluer l’impact environnemental de leurs produits et de soumettre leurs observations aux équipes responsables du développement de cet outil, via un forum dédié à la concertation. L’objectif est d’affiner l’outil en fonction des retours reçus pour qu’il réponde au mieux aux besoins du secteur.

Après cette période de test et d’éventuelles modifications, le dispositif d’affichage environnemental est prévu pour être officiellement annoncé en mai, à travers un décret. L’implémentation de cet affichage débutera à l’automne 2024 sur une base volontaire, tant dans les points de vente physiques qu’en ligne. Cette initiative pourrait ensuite évoluer vers une obligation en 2025, selon les résultats et l’accueil de cette démarche par les acteurs du marché.