Fraude à la fausse monnaie : une recrudescence de faux billets de 20 et 50 euros

Si ces dernières années les cas de fraude à la fausse monnaie se faisaient de plus en plus rares, la banque centrale européenne annonce une recrudescence de faux billets en 2023. Selon l’organisme, les saisies ont augmenté de 24 % sur un an et les faussaires se montrent de plus en plus inventifs lorsqu’il s’agit de distribuer de faux billets de 20 et de 50 euros. Découvrez comment éviter les pièges tendus par les malfrats ainsi que le mode opératoire de ces derniers.

En baisse ces dernières années, le trafic de billets contrefaits a fait son grand retour cette année. Dans toute l’Europe, de la fausse monnaie circule malgré la vigilance de la banque centrale européenne. En 2023, ce sont pas moins de 467 000 fausses coupures qui ont été saisies à travers l’UE, alors même que plus de 29,8 milliards de véritables billets circulaient de manière légale dans toute l’Europe.

Dans les faits, les chiffres révélés par la BCE restent stables et n’ont rien d’alarmant. Pour 1 million de billets authentiques qui circulent en Europe, seules 16 contrefaçons sont détectées, ce qui signifie que le phénomène est loin d’être un danger pour l’économie du pays. Cependant, l’organisme se montre vigilant, car 2023 a donné lieu à une hausse assez conséquente du nombre de saisies de fausse monnaie.

Si la banque centrale européenne faisait état d’une certaine accalmie au cours des dernières années lorsqu’il s’agissait d’évoquer le nombre de faux billets en circulation, l’année 2023 change la donne. L’an passé, les saisies de faux billets, souvent particulièrement mal contrefaits, ont augmenté de 24 %, malgré les précautions prises par la BCE pour lutter contre ce type de pratiques frauduleuses.

Les faux billets qui circulent en France, mais aussi dans toute l’Europe sont majoritairement issus d’Italie, dans la région de Naples, au sein de laquelle des groupes criminels ont fait de la monnaie contrefaite un véritable business. Équipés, les faussaires fabriquent et distribuent à bas prix des petites coupures qui, une fois dépensées, deviennent difficilement traçables.

Pour diffuser de faux billets tout en limitant les risques d’être pris la main dans le sac, les malfrats agissent désormais sur Internet et privilégient certains billets plutôt que d’autres lorsqu’il s’agit d’en faire des copies.

Télégram, Olvid ou encore Snapchat sont autant de réseaux sociaux et messageries cryptées utilisées par les vendeurs de fausse monnaie pour distribuer de faux billets. Ces outils permettent aux malfrats de défier les autorités tandis que les clients les plus aguerris peuvent chiner de faux billets directement sur le darknet.

Si tous les billets que vous avez dans votre porte-monnaie sont susceptibles d’être contrefaits, il convient de rappeler que certaines coupures sont plus propices que d’autres à ce type de pratiques. Les billets de 20 et de 50 euros sont généralement les plus copiés par les fraudeurs qui peuvent les vendre jusqu’à 50 % moins cher que leur valeur initiale.

Selon un communiqué de la BCE, plus de 70 % des saisies réalisées l’an passé concernaient de fausses coupures de 20 et de 50 €. Pour éviter d’être piégé et de participer à la circulation de monnaie falsifiée en Europe, il convient de rester vigilant lorsqu’on vous rend la monnaie.

Pour limiter la propagation de faux billets, de multiples grandes surfaces, boulangeries et autres commerces ont installé des machines qui permettent de repérer la monnaie contrefaite. Malgré ces dispositifs, il arrive qu’un commerçant vous rende la monnaie et qu’un faux billet se glisse dans votre portefeuille. Pour éviter un tel piège, vérifiez le billet de la manière qui suit :

• Touchez le billet pour vous assurer que sa texture craque et qu’un relief apparaît au niveau des chiffres et motifs qui le composent ;
• Par transparence, assurez-vous de voir apparaître un filigrane, la valeur du billet, un fil de sécurité ainsi qu’une signature ;
• Inclinez enfin votre billet pour découvrir un hologramme sur sa bande ou sur sa pastille argentée.

Si vous découvrez que le billet rendu par votre commerçant est l’œuvre d’un faussaire, refusez-le et faites savoir à votre interlocuteur qu’il s’agit de l’œuvre de faussaires. Si en revanche, vous vous apercevez trop tard qu’un billet contrefait vous a été rendu, rapprochez-vous de la Banque de France, de votre établissement bancaire ou des autorités policières pour les prévenir de votre situation.

Pour gagner du temps et éviter des démarches, vous pouvez être tenté de donner votre faux billet à un autre commerçant. Sachez que cette mauvaise idée peut vous coûter cher puisqu’il s’agit d’un délit passible de poursuites judiciaires.