L’aide sociale, l’un des piliers de notre société républicaine, est bien souvent visée par des détracteurs qui l’accusent de tous les maux économiques de notre système. Entre vraies informations et clichés d’un autre âge, qu’en est-il vraiment de l’assistanat en France ? Elément de réponse en 5 idées reçues.

L’aide sociale n’incite pas à chercher un emploi

Il est totalement faux de croire que les personnes sans emploi préfèrent percevoir leur allocation de retour à l’emploi (ARE) ou leur revenu de solidarité active (RSA) plutôt que de retrouver un emploi. C’est peut être le cas d’individus isolés, sans ambition ni respect pour leur propre personne, mais pas du plus grand nombre. Les statistiques du Pole Emploi sont très claires la dessus, en détaillant les taux de réponses aux offres, indicateurs de recherches actives.

Le RSA est plus rémunérateur qu’un Smic

Contrairement à tout ce qui peut se dire, le RSA n’est pas un revenu plus intéressant que de percevoir un Smic net mensuel (à 1 113 € en 2014). Que le calcul se fasse pour un célibataire, un couple, un foyer avec un ou plusieurs enfants, le RSA reste toujours inférieur au gain du salaire minimum de croissance.

Les aides sociales sont plus avantageuses que de travailler

L’on entend souvent dire que si l’on cumule toutes les aides, l’assistanat est plus intéressant que l’emploi. Il faut savoir que les allocations logement, auxquelles tout le monde à droit, sont déduites des aides sociales. Quant à la CMU, elle ouvre exactement les mêmes droits que le régime général. L'accumulation des aides sociales est la plupart du temps révélatrice d'une situation de précarité que l'on ne peut envier si souhaiter.

Les aides sociales et l'assistanat permet d'éviter l’impôt

En termes d’impôts, qu’ils soient directs ou indirects, les foyers les plus modestes sont largement mis à contribution puisqu’ils sont taxés à hauteur de 40 %. Les revenus moyens sont eux imposés à environ 47 %. Quand aux contribuables les plus riches, qui représentent 0,1 %, ils ne sont imposés qu’à hauteur de 37 %.

Les assistés fraudent plus que les autres

Voilà une idée reçue totalement fausse qu’il peut suffire de torpiller en quelques chiffres. Les foyers modestes on toujours bon dos dans ces cas là, et les médias n’hésitent pas à stigmatiser certaines classes sociales en insistant sur les abus et fraudes existants. Si ces tricheries sont inacceptables, elles ne sont pas assez importantes pour être tenues responsables à elles seules de la faillite d’un pays. Sur l’année 2009, la fraude au RSA à coûté 60 millions d’euros à l’Etat. Ce qui n’est pas rien, mais qui rivalise difficilement avec les 2,989 milliards de fraude fiscale sur la même période. Rappelons que la fraude fiscale, motivée par des capitaux à placer, ne concerne généralement que les plus nantis.

Sources :
L’Expansion
YouPhil

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