Entre incompréhension mutuelle et mystification, les débats sur les aides sociales et sur leurs bénéficiaires n’en finissent pas de créer des conflits. Le tout exacerbé par des campagnes politiques qui stigmatisent certaines couches de la population. Mais comment tirer le vrai du faux ? Voici 10 fausses idées sur les fraudes sociales, le RSA, et les aides sociales.

La fraude à l’aide sociale détruit l’économie

Combien de fois a-t-on entendu dire que la fraude sociale était l’un des principaux fléaux qui joue en défaveur de la stabilité de notre économie. En réalité, selon les chiffres de la caisse nationale des allocations familiales, la fraude au RSA s’est élevée à 60 millions d’euros sur une année, contre 2,989 milliards de fraude fiscale.

Les foyers pauvres coûtent cher

Si la pauvreté de certains foyers leur donne accès à certaines aides, notamment financières, il ne faut pas perdre de vue que tous les ménages participent également à l’économie du pays. Et les foyers pauvres doivent faire face à des difficultés supplémentaires : loyers plus chers en proportion pour les petites surfaces, taux de crédits moins avantageux,…

Les pauvres ne paient pas d’impôt

Pour répondre à cette affirmation, quelques chiffres simples qui permettent de régler rapidement le débat :

  • 10 % des foyers les moins riches paient 40 % d’impôts
  • 0,1 % des foyers les plus riches paient 37 % d’impôts.

Le RSA est plus intéressant que le Smic

Aussi bien financièrement que psychologiquement, il reste largement plus intéressant de travailler au Smic que de percevoir le RSA qui est de 499,31€ pour le RSA socle pour une personne seule, rappelons le.

Bénéficiaires de la CMU et soins de confort

Si l’on a pu constater davantage de dépenses de santé chez les personnes bénéficiaires de la CMU que sur celles dépendant du régime général, c’est du à un état de santé moins bon. Avant de bénéficier de la CMU, ces personnes hésitaient à se faire soigner et ont laissé traîner des pathologies.

L’assistanat étouffe notre pays

Devant cette affirmation, il est bon de se rappeler que, selon les chiffres officiels, plus de la moitié des personnes qui pourraient avoir droit au RSA n’en font pas la demande. Et que la majorité des personnes privées d’emploi souhaitent ardemment en retrouver un.

Les richesses des pauvres

Il est important de ne pas croire que des téléphones portables ou des écrans de télévision soient révélateurs de richesses. Ce sont des produits désormais accessibles à tous, qui peuvent aussi cacher des crédits à la consommation insurmontables et d'autres incitations à la consommation.

Les minima sociaux en France sont élevés

La France se situe dans la moyenne européenne à ce niveau là. En France, le montant alloué est équivalent à 72 % du seuil de pauvreté. Alors que dans l’Europe ce taux est de 76 %.

Les SDF refusent un logement sans raison

Si les personnes sans domicile fixe refusent parfois des offres d’hébergement d’urgence, cela peut être lié à leur peur d’être séparé d’une partie de leur entourage, ou aux conditions d’hébergement, qui sont parfois épouvantables. Malgré toute la bonne volonté des travailleurs sociaux, certains foyers sont en proie au racket et ne permettent pas d'accueillir ces personnes de manière décente, à l'abri de la violence de la rue.

Les Roms refusent de s’intégrer

Les Roms sont une communauté méconnue qui migre uniquement par nécessité économique, dans le but de faire vivre leur famille. Cette communauté a davantage été le bouc émissaire de certains politiques, qui plus est en période électorale, et permet ainsi de déplacer le débat politique sur des sujets qui n'ont pas lieu d'être.

Source :
YouPhil

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