Dès novembre 2022, les mères célibataires pourront voir, comme promis par l'État, leur pension alimentaire minimale augmentée de 50%.

Chaque année, de nombreuses mères célibataires doivent assumer seules les dépenses liées à l’éducation de leurs enfants. Les pères, absents pendant la majeure partie du temps, doivent en compensation payer une pension alimentaire, qui est jusqu’alors fixée à 116 € par mois. Dès novembre, celle-ci sera, comme promis par le gouvernement, revue à la hausse à hauteur de 50 %.

Une revalorisation promise aux mamans solos

Lors de sa réélection, le président Macron avait promis aux mères de famille qui élèvent seules leurs enfants une hausse de 50 % du montant des pensions alimentaires. Ces rentes mensuelles dues par les pères qui n’assument pas au quotidien les dépenses et l’éducation des enfants, devront dès novembre 2022, être revalorisées pour atteindre 174 € par mois.

Si la majorité des pères de famille s’acquittent d’une pension alimentaire, dont le montant est fixé lors d’un jugement au moment d’une séparation ou d’un divorce, de multiples impayés plongent quelques fois, les mères et leurs enfants dans la précarité.

La CAF en renfort pour honorer les impayés

D’après le ministère des Solidarités, ce coup de pouce aux mamans solos qui sont souvent dans une situation financière difficile, devrait améliorer le quotidien de plus de 800 000 bénéficiaires. En effet, lorsque les sommes dues par un parent absent ne sont pas honorées, la Caisse d’allocations familiales intervient en renfort pour payer les mamans qui font face seules aux dépenses du quotidien.

Si le montant de la pension alimentaire fixée par un juge est minime, faute à un père percevant de faibles ressources, la CAF peut également compléter cette pension jusqu’à ce qu’elle atteigne le montant minimum.

Une avance due par le parent soumis au versement d’une pension alimentaire

L’ASF (allocation de soutien familial) intervient en urgence pour aider les mamans à élever leurs enfants malgré l’absence de soutien financier de la part du père. Néanmoins, le versement de l’ASF n’est pas un don. En effet, les pères qui n’honorent pas le paiement des pensions alimentaires dues verront ces sommes récupérées par la CAF ou par la MSA.

Une fois ces impayés régularisés, ces organismes publics peuvent s’improviser intermédiaires dans le paiement des pensions obligatoires, afin d’éviter des litiges et de s’assurer que les mamans solos bénéficient de leurs droits.

Les mauvais payeurs risquent la prison

En cas de non-versement d’une pension alimentaire, dont le montant est fixé par le juge au moment d’une séparation, le père s’expose à de multiples sanctions. Si la majorité doit s’acquitter d’un montant majoré, qui comporte des indemnités compensatoires lorsque la justice les rattrape, d’autres peuvent aller jusqu’à être incarcérés, pour ne pas avoir respecté leur devoir de parent.