Dès 2024, les Français devront trier à la source leurs déchets organiques. Chaque foyer devra posséder son propre service de compostage pour traiter ses ordures.

Pour des raisons environnementales, les Français devront dès 2024 trier leurs déchets biodégradables. Pour que ce dispositif écoresponsable voie le jour à la date prévue, les collectivités commencent d’ores et déjà à dévoiler les prémices de leur plan d’action. Voici comment nous trierons nos ordures l’an prochain.

Quelles seront les obligations des Français concernant leurs déchets en 2024 ?

Déjà bien rodés aux systèmes de tri du plastique, du carton ou encore du verre et de plus en plus enclin à installer un composte dans leurs jardins, les Français s’apprêtent à franchir une étape supplémentaire en termes de gestion de leurs déchets. Pour respecter la loi contre le gaspillage et pour l’économie circulaire votée en 2020, les citoyens devront dès janvier 2024 réaliser encore plus d’efforts pour être en règle.

Le compostage individuel ou collectif obligatoire

En effet, dans un peu plus d’une année, chaque ménage devra disposer en fonction de sa situation d’un dispositif de compostage. Celui-ci pourra être proposé de manière collective aux habitants d’appartements, tandis que ceux qui vivent dans une maison pourront installer un bac à déchets organiques directement dans leur jardin.

Les déchets organiques différenciés des autres ordures

Cette méthode de tri à la source permettra de réduire les émissions de gaz à effet de serre, produits par le traitement des épluchures et restes de repas qui sont bien souvent enfouis ou brûlés lorsqu’ils se trouvent dans votre bac à ordure. D’ici 2024, ces déchets organiques devront être séparés du verre et des emballages, par chaque Français muni d’un composteur.

Quelles mesures comptent instaurer les collectivités pour mettre en place le tri à la source ?

Les collectivités commencent d’ores et déjà à informer la population de la nécessité d’adopter certains gestes qui feront bientôt partie de notre quotidien. Certaines communes proposent même des composteurs aux particuliers, tandis que des solutions de recyclage collectives voient le jour dans les écoquartiers.

Qui sont les acteurs déjà concernés par ces méthodes de gestion des déchets ?

Ces règles sont déjà adoptées par les entreprises et collectivités qui génèrent le plus de déchets organiques. Ainsi, certains traiteurs, restaurants de collectivité et usines de transformations de denrées alimentaires ont déjà adopté les gestes qui seront ceux de l’intégralité des ménages français en 2024.

Dès lors qu’une société, qu’elle soit publique ou privée, émet plus de 10 tonnes de déchets alimentaires par an et 60 litres d’huile, elle doit justifier d’une gestion de ses déchets compatible avec les règles mentionnées ci-dessus. D’ici 2023, les plafonds seront revus pour concerner les entreprises dès 5 tonnes d’ordures générées.

Quels sont les déchets qui peuvent être compostés ?

Les déchets organiques qui peuvent être compostés sont les suivants :

  • les épluchures de fruits et de légumes ;
  • les restes de repas, qu’ils soient crus ou cuits ;
  • le marc de café et de thé ;
  • la viande, les os, le poisson ;
  • certaines litières de vos animaux de compagnie ;
  • le gazon et les branchages issus de vos séances de jardinage.

Quelles autres ordures ne peuvent pas être mises au compost ?

En revanche, vos déchets verts ne doivent en aucun cas comporter les déchets suivants :

  • les médicaments ;
  • les couches-culottes de vos enfants ;
  • les serviettes et tampons menstruels ;
  • les mégots de cigarette ;
  • les sacs d’aspirateurs ;
  • les capsules de café ;
  • les emballages en plastique.